Situation grave à l’EPHAD des Clématis

Depuis des mois la CGT demande de mettre en place un pôle de titulaires remplaçants pour les EPHAD. La ville de Chambéry a fait le choix de recourir à un turnover d’intérims.

Aujourd’hui, en pleine épidémie de grippe, la situation est devenue catastrophique.

Quatre résidents sont décédés, cinq hospitalisés et vingt cas sont inquiétants. Cependant face à cette situation de crise, l’effectif des soignants et aidants n’est pas renforcé. Les agents nous expliquent que le manque de personnel récurrent est un facteur aggravant de la situation. Nous voulons bien le croire !

Les faits

Pour la seule journée du mercredi 27 février aux Clématis :

La cadre de santé, le Médecin coordonnateur, l’agent d’accueil, les secrétaires ne sont pas présents.

Une cadre d’hébergement est submergée par les dossiers et les familles des décédés.

Deux agents et une aide-soignante sont absents (non remplacés).

Une aide-soignante s’est retrouvée seule pour tout le premier étage : 29 patients

Une seule infirmière pour 3 étages : 85 patients.

Le week end du 3 mars, deux infirmières intérimaires ont été laissées seules sans connaissance de la structure ni des personnes âgées qu’elles avaient en charge.

De manière générale, bien trop souvent les aides-soignantes remplaçantes  sont placées sur des quotités de temps inférieures aux agents qu’elles remplacent. La situation est telle, qu’elles se retrouvent souvent seules dans une structure qu’elles ne connaissent pas. Certaines d’entre elles, nous expliquent qu’elles évitent de venir travailler au CCAS si d’autres missions se présentent. Nous voulons bien le comprendre !

Sur le planning de jeudi 7 mars, une seule infirmière est prévue dans toute la structure pour gérer cette épidémie.

La CGT demande d’organiser un service public de qualité pour que nos aînés vivent dignement. Avec une enveloppe de 700 000€ allouée à ce jour pour des remplacements en intérim, ne serait-il pas plus intelligent de créer de véritables emplois dans les structures pour fournir un service public dont nous pourrions tous être fièr-e-s et éviter l’usure professionnelle d’agents qui ont choisi ce métier par vocation ?

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