La Cgt est parfois interpellée sur ses prises de position concernant la défense des agents qui ont eu un comportement inadapté … (Lire la suite) Dans cette période de grands changements les rapports hiérarchiques se modifient, la verticalité semble de plus en plus de mise parfois même au dépend de l’efficacité. L’infantilisation est souvent de rigueur, il est important d’affirmer nos positions, de rappeler notre rôle et pour commencer disons clairement quelles sont nos valeurs.
Si vous faites un sondage, tout le monde dira, un syndicat sert à défendre et protéger les travailleurs. Les syndicats se sont battus pour cela et ont obtenu ce droit qui fait parti de nos acquis sociaux.
Oui mais sur quels critères se basent-ils ? Des prises de position peuvent sembler étonnantes. Pourquoi ? Des questions bien légitimes, auxquelles, à la Cgt, nous répondons.
Tous les salariés confondus, RH, cadres, agents ; d’une part s’attendent toujours à ce que nous défendions bec et ongle le point de vue du salarié (quel que soit le chef d’accusation) et d’autre part à ce que nous défendions des idées, des comportements selon les valeurs morales attribuées à notre syndicat.
Beaucoup concluent que ce n’est pas toujours compatible. En réalité ce n’est pas si simple et il faut nuancer. Défendons nous l’indéfendable ?
Bien sûr que non.
Des propos sexistes, racistes ou délictueux … ne peuvent pas se justifier pour nous. Ainsi il peut arriver que le syndicat ne porte pas les valeurs de la personne en demande d’aide. Alors, quand cette situation se présente, il ne s’agit pas de défendre un comportement inadapté à une éthique mais plutôt de protéger l’agent dans sa fonction. De s’assurer que son bon droit sera respecté et que l’éventuelle punition ne sera pas disproportionnée à la faute supposée.
Il s’agit, dans ce cas de proposer un accompagnement bien défini, il est toujours clairement expliqué à la personne qui peut avoir « dérapée ».
En dehors de la situation de travail chaque citoyen a la possibilité d’avoir recours à la justice civile. Un prévenu sans moyen financiers bénéficiera d’un avocat commis d’office rémunéré pour lui. De la même manière, le salarié dans le monde du travail a recours aux syndicats. Pourquoi cela ? Il s’agit pour la justice de protéger la démocratie. Dans un Etat de droit, une personne lambda ne fait pas justice selon ses critères personnels, cela n’en ferait pas un meilleur citoyen.
Dans ce même cadre, notre syndicat est garant de l’indépendance et de la continuité du service public. Il faut accompagner les agents pour protéger la fonction publique et que l’administration n’oublie jamais de respecter les droits de chaque travailleur.
L’avocat du citoyen comme le syndicaliste qui accompagne le salarié, sont ici des garde-fous. Ils n’adhèrent pas forcément aux valeurs du prévenu ou du salarié.
La Cgt ne peut pas refuser de s’emparer d’une situation que d’aucun qualifierait d’indéfendable.
Cela se fait dans une grande transparence : la personne concernée connaîtra toujours la position de la Cgt et sera informée de la manière dont elle sera accompagnée.
La Cgt combattra toujours les idées sexistes, racistes, à caractère discriminatoire, l’injustice sous toutes ses formes. Cette transparence est à la fois notre force et notre dignité.