Où sont passés les 400 000 euros du CCAS ?

La CGT interpelle la collectivité depuis le début de sa mandature, au sujet de la situation du CCAS. (Lire la suite…)

Depuis l’ancienne municipalité, la subvention accordée à notre structure est amputée de 400 000 € par an. La nouvelle mandature a choisi de continuer sur cette voie. Il manque donc chaque année 400 000 € pour que le CCAS fonctionne normalement, soit un total de 1.27 Millions.

Suite à la demande de la nouvelle municipalité, les conclusions d’un audit financier du CCAS par la société KPMG ont été rendues le 17 mai 2021.

Leurs analyses : Sur la période de 2017 à 2019, il manque 1.27 Millions d’euros, soit en moyenne 400 000 euros par an pour permettre un fonctionnement normal du CCAS.

Malgré le contexte : des charges limitées à +1.3% sur 3 ans et une augmentation de la masse salariale seulement de 1%, la subvention au CCAS est restée la même. La bonne gestion du CCAS est donc confirmée. Le problème principal, confirmé par cet audit, reste la subvention de fonctionnement de la Ville qui n’est pas à la hauteur des besoins.

Les prévisions budgétaires jusqu’en 2026 démontrent que le CCAS ne pourra pas continuer à fournir cette qualité de service, si la mairie ne verse pas une subvention qui corresponde à la réalité.

Les chiffres de l’INSEE sont parlants, la population chambérienne vieillit et les crises successives fragilisent les plus pauvres. Le CCAS aura, plus que jamais, son rôle à jouer dans la prise en charge des personnes âgées et des plus précaires.

Le CCAS : un pôle social fondamental

Aujourd’hui,le CCAS c’est :

3 Ehpads : les Clématis : 85 places, les Charmilles : 76 places, La Corolle :20 places.

 2 Résidences autonomie : 75 places à la Calamine et 55 Places à Ma joie.

Une pension de famille : Calypso: 24 logements, un accompagnement à la parentalité avec CHRYSALIDE et ses 18 logements.

Les Épinettes : la plus grande résidence sociale de France, avec 179 logements et 314 places disponibles.

Le SAAD : 400 usagers, le SSIAD : 300 usagers avec 75 places en même temps.

Le portage des repas : 250 usagers ont recours à ce service…

Ce sont 2500 chambérien.ne.s qui bénéficient quotidiennement des services du CCAS.

Propositions Cgt

Compte tenu des choix financiers publiés sur le site de la Ville, la CGT demande si certaines dépenses comme les 420 000€ alloués pour les caméras ou l’intervention d’un cabinet d’audit à 100 000 € pour des îlots de fraîcheurs en ville, sont judicieux. N‘y a-t-il pas parmi les effectifs de la ville des ingénieur.e.s et technicien.ne.s compétent.e.s sur le sujet ? Cet argent n’aurait-il pas pu servir au CCAS ?

La CGT réitère la proposition qu’elle a déjà faite à la Vice-Présidente du CCAS et à la Première Adjointe de la Ville de compléter le temps de travail de certains agent.e.s de la ville pour effectuer des missions dans les Ehpads et au service de l’aide à domicile. En effet, le CCAS est en difficulté de recrutement avec un budget consacré à l’intérim important alors que la Ville de Chambéry propose des emplois précaires à 41%, rémunérés 600 €/mois aux animateurs et animatrices du service éducation.

Mobilisonsnous !

Nous sommes convaincus que seule une large et forte mobilisation des agents mais aussi des citoyens, permettra de rendre au CCAS les moyens qui lui sont dus.

Sans lui, plus de rempart à la pauvreté galopante, qui touche les plus fragiles d’entre nous.

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